- Marie et le lapin : Un plan séquence de 2
minutes 45 avec son, hyper réaliste. Formellement, la tête de lapin mort à
quelque chose d’humain, comme une anamorphose. À l’origine c’est l’histoire
d’une vision traumatique enfantine. Vacances à la campagne, la gentille
fermière donne La leçon de chose au petit citadin de 8 ans : abatage
et dépeçage du lapin. Tremblement de conscience, dévoilement ; si même les
peluches sont mortelles, alors moi...?
Depuis ce petit drame
existentiel, et même si je sais maintenant que les peluches sont quand même
immortelles, je n’ai de toute ma vie jamais acheté de lapin sauf pour les
besoins du tournage, la première et sans doute la dernière fois. De la pensée
magique ? Je confesse en avoir mangé dans de très rares occasions, du
bout des lèvres et pour ne pas passer pour un convive pénible. Pardon aux
lapins.
Je suis heureux de ne pas être
seul à avoir cette vision. Lecture du très beau livre d’Olivier Cadiot
« Un mage en été », éd P.O.L
(p.23) Lapin ! ordre bref via commande cerveau : un lapin
s’incruste dans la cuisine, un bon petit lapin virtuel tellement précis qu’on
voit battre son coeur sous le pelage. çà marche. Juste avant de le sacrifier
sur l’inox. Vous voulez un crâne en anamorphose dans l’air. Fonction cuisine
Holbein.